Direction Khowarib
Ce matin, nous sommes efficaces et partons à 7 h 30 pétantes pour aller visiter le site de Twyfelfontein que nous avons loupé hier. Ce site a été le premier classé au patrimoine de l’UNESCO en Namibie. Il y a malheureusement eu du vandalisme et de fausses gravures pour attirer les touristes. Notre guide arrive : elle habite juste à côté du site comme la majorité des guides. Le site présente différentes gravures qui datent de plusieurs époques. On y voit principalement des dessins d’animaux. Il y a même une carte des points d’eau avec les animaux que l’on y trouve. Ces gravures ont été faites par les bushmen alias le peuple San. En effet, il vaut mieux les appeler San aujourd’hui car le nom bushman a une connotation péjorative car c’était le nom que les colons leur ont attribués. On voit un lézard agama à trois couleurs.
C’est l’occasion pour nous de poser des questions sur la faune et aussi la cohabitation entre villageois et animaux. Elle nous explique que désormais la faune est ultra protégée en Namibie. Des éléphants en Avril dernier ont élu domicile sur le site et sacagé des arbres. C’est assez impressionnant de voir ce site protégé à l’air libre et sans protection. On se demande comment ça va vieillir.
On reprend la route un peu dubitatif sur cette étape de notre voyage. La piste est relativement bonne et la végétation beaucoup plus verte que dans le Sud. Nous avons toujours l’espoir de croiser des éléphants du désert et en même temps, on n’a bien compris que c’était assez risqué. Il faut bien garder ses distances. Nous avançons et le long de la route, nous croisons : des babouins, des springboks, des vaches, des chèvres… On retrouve donc un peu la faune. La route est très valonnée et en arrivant en haut, on voit souvent qu’au dernier moment la suite.
On s’endormait un peu quand soudain, mes yeux s’écarquillent et j’ai du bien cligner plusieurs fois pour réaliser : une girafe traverse la route ! Je crie à Dam la nouvelle et en fait il y en a de partout !!! Une bonne vingtaine se fonde dans les arbres. Il y en a de toutes les tailles. On est bouche bée et au début on avance prudemment. Une girafe est à quelques mètres à peine et ne semble pas effrayée ni menaçante. On admire ce spectacle un long moment. Incroyable !
Un peu plus loin, d’autres girafes sont encore là et une est à un mètre de nous. C’est trop tentant, on s’immobilise à nouveau. Même si on a l’habitude de les voir au parc de la tête d’or, croyez moi qu’en vrai, les voir ainsi comme une belle surprise dans la nature est quelque chose d’incroyable et très émouvant. A peine remis de nos émotions, nous croisons des vautours qui se chamaillent des restes. L’envergure de l’oiseau impressionne.
On arrive à Palmwag où nous avons un contrôle apparemment lié aux maladies pour les animaux. On ne comprend pas bien et comme les Namibiens ne sont jamais bien loquaces avec nous… On s’arrête ensuite prendre de l’essence et je regarde Dam ramé à essayer de faire la conversation au pompiste qui répond par oui ou par non. On ne doit pas savoir si prendre !
On repart en direction de notre camping. La zone est rurale et on croise de nombreuses chèvres et vaches. La route est aussi un peu moins bonne car on traverse des lits de rivière asséchées. On arrive à la réception et nous avons un peu peur du camping après deux jours un peu rudimentaires. Elle nous dit que nous avons le meilleur emplacement. Ouf !
Le camping est au bord de gorges où un filet d’eau coule. Le paysage est montagneux et reposant. On n’a pas l’impression qu’il y ait beaucoup d’activités à faire par contre. On reprend la voiture pour essayer de trouver les deux points d’intérêt qui nous avaient été indiqués : un village traditionnel et des sources. On fait chou blanc pour les deux. Il faut dire qu’il n’y a aucune indication ou personne. On voit des panneaux : réparation pneu, centre d’informations. La baraque qui fait tout dans le village. On n’ose pas s’y arrêter et on décide de retourner au camping.
Demain, une grosse journée de route nous attend alors nous allons en profiter pour souffler et profiter du cadre pour se reposer. La chaleur est vraiment rude et il est difficile de marcher dans ces conditions. On apprécie aussi de prendre une bonne douche sans être vu par tout le camping.