Direction Epupa Falls
Ce matin, nous nous levons de bonne heure pour attaquer cette journée qui s’annonce longue : beaucoup de route nous attend. On décanille à 8 h pétantes. Cette zone était sympathique surtout pour découvrir la Namibie plus rurale. On emprunte la piste en direction de Opuwo où nous voulons refaire des courses.
Le long de notre route, nous croisons essentiellement des animaux domestiques : vaches, ânes, chèvres, cochons… Il y a beaucoup d’enfants qui les gardent et ils nous font des signes. On est embêté car on n’ose pas trop s’arrêter avec notre 4 x 4 tagué gros touristes. On comprend qu’ils veulent nous demander quelque chose : eau, nourriture, argent ou alors nous vendre quelque chose ? On ne le sait pas mais on se sent mal à l’aise. On a la sensation de céder à une peur stupide et en même temps, on nous a aussi prévenu de faire attention… Est ce qu’on est parano ? En tout cas, on s’arrêterait toutes les 5 minutes si on s’arrêtait à chaque personne nous faisait des signes… On traverse de nombreux villages. On sent que la région est plus peuplée si on peut dire : on voit surtout des petites huttes précaires.
On arrive à Opuwo et c’est une ville assez étendue. C’est la capitale des Himbas et effectivement, on en croise de partout : seins nus, tresses enduites d’ocre, on ne peut pas les rater ! On arrive au SPAR et c’est la fourmilière, plusieurs personnes viennent nous demander de l’argent, des vêtements, des bonbons ou nous vendre des choses. On est assez oppressé et pas très à l’aise de laisser nos affaires dans la voiture. On part faire nos courses et nous ressortons rapidement. Heureusement car dans la panique, Dam avait laissé les feux… La voiture démarre et nous devons retirer de l’argent entouré de personnes mendiant, cette ville ne nous laissera pas un souvenir impérissable…
On repart et les personnes qui veulent nous arrêter se font de plus en plus fréquentes. On commence à être irrités par cette situation. La piste est aussi pleine de cuvettes et nous ne pouvons donc pas aller très vite. Dans ces conditions, on s’arrête en plein cagnard pour manger en 4ème vitesse, toujours vigilants en regardant si des personnes arrivent. Pas vraiment la pause déjeuner rêvée ! Le paysage est de plus en plus vert. On espère croiser des animaux sauvages mais bizarrement on n’en voit aucun. On passe pourtant des points d’eau.
On arrive bientôt quand deux enfants nous bloquent carrément la route pour nous arrêter. On fait un évitement surprise mais là on trouve ça carrément abusé. C’est un peu fatigués donc que nous arrivons à Epupa Falls où l’on peut observer des chutes d’eau. Même si nous sommes à peine dans la saison des pluies, il y a toujours de l’eau, infestée par les crocodiles.
On prend possession de notre emplacement qui est au bord de la rivière. Le cadre est très beau et relaxant. Nous sommes abrités par des palmiers aux petits fruits à coque. On en voit plusieurs au sol et on se dit que ça doit faire mal d’en prendre un sur la tête. En effet, des panneaux indiquent que le camping n’est pas responsable des blessures qui peuvent survenir avec les branches ou les fruits en mentionnant que celles ci peuvent être graves. J’adore !
On part donc se balader après 8 heures de voiture. Ça va nous dégourdir un peu. On monte à un point de vue sur les chutes puis par quelques sentiers pour observer de plus près celles ci. Après être allés à Iguazu c’est sûr que c’est moins impressionnant mais nous aurons le temps d’en profiter plus demain avec une visite d’un village Himba et un trail pour trouver des crocodiles.
Ce soir, nous essayons de profiter de la vue et le vent souffle beaucoup. Une énorme branche de palmier tombe sur notre tente et un fruit à côté de nous. Bon, on verra bien comment se passe le dîner mais si on peut éviter de se faire assommer… Les coques sont aussi grosses que des fruits de la passion mais dur comme du bois. Nous dînons un peu sur le qui-vive. En regardant le fleuve, un point lumineux s’éclaire à la frontale. Après une longue observation, ça bouge et ça disparaît et réapparaît. Plus de doute, un crocodile nous fait face. Vivement demain qu’on puisse les voir plus nets !