Direction Okonjima
Ce matin, nous quittons le parc d’Etosha. Nous nous levons donc comme d’habitude à 5 h pour profiter d’un dernier petit safari matinal. Nous avons 4 heures de route vers notre nouvelle destination et nous devons arriver tôt pour profiter des activités là-bas. Okonjima abrite la fondation Afri’Cat qui sauvent des félins et les réintroduit ensuite lorsque cela est possible. Nous ne voulons surtout pas manquer les activités.
Nous partons au spot des lionnes pour voir si à tout hasard elles seraient toujours là. Impossible de retrouver l’endroit où elles étaient. Après plusieurs kilomètres, on part à différents points d’eau où nous ne verrons aucun animal. Effectivement, il fait frais et ce n’est apparemment pas le bon moment pour boire. Le long de la route nous voyons beaucoup d’animaux ce qui nous ravit pour quitter le parc avec de bons souvenirs. Nous atteignons la porte de sortie du parc où un contrôle du frigo est effectué. Deux personnes différentes prennent des notes et des renseignements pour des fins inconnues comme à chaque fois que nous allons quelque part : nom, plaque d’immatriculation, point d’origine, destination, nationalité, etc. On me demande d’écrire le nom de mon mari. Decidément ! Dam fait la technique de l’autruche ^^ « J’ai rien entendu… »
On prend la route goudronnée qui s’annonce longue. Il n’y a pas beaucoup de monde mais beaucoup de camions et avec la chaleur qui distord la route et le veau 4 x 4 qu’on n’a, il est parfois difficile de doubler. Après 80 kilomètres, on s’arrête au lac Otjikoto, un des deux lacs naturels d’eau douce. Il est circulaire et entouré de roches. Il est protégé depuis quelques années. Des armes et munitions ont été retrouvées lors de sonde. L’endroit est assez petit et surtout dénaturé par des installations en fer qui gâche le paysage. Bon, c’était pas le stop incontournable. En repartant, la voiture fait un grincement très bizarre. Une dizaine de personnes viennent nous aider à détecter le problème. C’est apparemment un objet qui est coincé et frotte le disque de frein d’une roue. Quelle poisse cette voiture… Finalement, après avoir poussé un peu au pif le disque, le bruit s’en va. On décide de continuer notre chemin sans trop s’en faire.
On part maintenant pour deux heures avant d’atteindre Otjiwarongo où nous pourrons faire un rapide stop au SPAR pour prendre de la viande et de la nourriture fraîche pour midi. La route est en travaux et il y a un passage de circulation alternée. Ici tout est manuel : une personne agite un drapeau pour nous faire ralentir tous les x mètres, une autre tourne un panneau stop / go, une autre trace les marques minutieusement pour les lignes blanches, etc. C’est vraiment surprenant de voir ça. On arrive au SPAR et encore une fois, la ville ne nous donne pas envie de rester longtemps : un car watcher qui te saute dessus pour te faire garer et donc avoir un pourboire, la foule, etc.
On se remet donc en route et nous ne sommes pas en avance : il est 14 h et il nous reste 45 minutes de route. Nous devons arriver avant 15 heures pour les activités et nous n’avons pas encore mangé… On arrive aux portes de la réserve et il reste 18 kilomètres à parcourir. On sent que c’est très sécurisé. On passe plusieurs portes avec gardien. On commence à voir des panneaux de signalisation type attention léopard, guépard, hyène, phacochère… OK ! On voit pleins d’animaux en chemin : chacal, zèbre, gnou, etc. On se croit de retour à Etosha. On arrive à 14 h 50 à la réception où l’on nous propose une activité pour l’après midi très complète à 15 h 30 : découverte du projet Afri’Cat, puis visite des léopards et guépards. Parfait, juste le temps de découvrir notre camping.
Notre emplacement est super spacieux avec toutes les commodités pour nous tout seuls : toilettes, salle de bain, cuisine. Heureusement parce que tout est ouvert : les toilettes et la douche donnent directement sur le bush africain ! 3 murs seulement : on est donc à l’air libre 😀 On a juste le temps de manger et notre guide arrive. Nous serons 3 couples.
Notre guide est un Namibien de Swakopmund, blond aux yeux bleus. Il est très bavard et passionné. Nous passons un long moment à découvrir les différentes missions du site : sauvetage, réhabilitation, éducation (des gens), etc. La fondation se tourne maintenant sur l’éducation des enfants et mise beaucoup dessus. Il nous explique les problèmes avec les fermes dites commerciales qui clôturent tout et qui abattent les guépards ou lions qui viennent sur leur territoire. Des photos choc nous sont montrées pour témoigner de la violence des captures ou abattages. Il y a également une salle d’animaux empaillés ce qui nous permet de les voir très près. Nous voyons aussi la clinique où des soins sont prodigués aux animaux. On voit 4 foetus de lions dans du formol qui proviennent d’une lionne abattue… Pour pouvoir garder les guépards, un check up annuel est obligatoire pour avoir ce permis.
Nous allons maintenant dans l’enclos des guépards sans s’arrêter puis nous passons une seconde porte. Nous avons un rapide briefing sur le comportement à adopter derrière la porte. Nous allons pouvoir observer le repas d’un léopard qui a été recueilli et nourri par un homme pendant de nombreuses années. Effrayé par la bête, il lui donnait à manger constamment et est un petit peu en surpoids. Elle n’a donc plus peur des humains ce qui est un gros problème. Elle ne peut pas être réhabilitée car elle attend des hommes qu’ils la nourrissent et est très agressive si ce n’est pas le cas. Dans la nature, on n’a très peu de chance de croiser un léopard car ils évitent le bruit et les humains en général. Nous rentrons et elle s’agite. Une pièce d’observation nous permet de la voir en étant en sécurité. On assiste au festin très impressionnés. De longues minutes passent avant qu’elle finisse son snack. Les os craquent sous ses dents. On se dit qu’on n’a pas envie d’en croiser un en vrai. D’ailleurs, le guide nous dit qu’un léopard vit sur la montagne au dessus du camping : super ! Les clôtures sont électrifiées car elle s’est déjà échappée par le passé… Elle a sauté de l’enclos et pendant que les gens étaient dans l’abri, elle est venue s’assoir dans la voiture à la place du conducteur ! Les visiteurs étaient médusés ! Avec le regard intense qu’elle a, on n’a aucun mal à croire que ces animaux sont féroces même entre eux.
On passe maintenant dans l’enclos des guépards où nous pouvons les observer aussi de très près. Ici pas question de toucher les animaux. Ils ont tous des comportements sauvages malgré leur captivité. On rentre au camping et on n’a pas vu passer l’après midi. Je demande le comportement à adopter en cas de rencontre de léopard ou guépard. Le guide sourit en répondant quand même à ma question car le risque zéro n’existe jamais. D’ailleurs, où que l’on aille, on voit toujours : « enter at your own risk » soit « entrez en assumant les risques », bonjour la déresponsabilisation ! Tu payes pour être en danger, le comble 😛
Deux petites antilopes dik dik squattent notre camp et nous tiennent compagnie pour manger. Ce soir on se fait un bon barbecue. C’est la dernière nuit en tente en mode aventure donc on fête ça ! On entend pleins de petits bruits avec le feu qui crépite. Une chose est sûre : on n’est pas seul !
Voici la liste des observations du jour :
- Girafes
- Gnous
- Oryx
- Springboks
- Écureuils
- Chacals
- Zèbres
- Antilopes : dik dik
- Kudus
- Impalas à face noire
- Phacochères
- Guépards
- Léopard
- Mangoustes
Bonjour à tous les deux,Cam tes commentaires sont très précis on se voit avec vous dans les excursions.
je pense qu’il faut vous marier en rentrant vu les problèmes que çà cause.
on vous attends pour un résumé plus complet.
Gros bisous à tous les deux
Merci, dommage que la connexion wifi ne nous permette pas de mettre les belles photos de Dam. Je suis tout à fait d’accord avec vous pour le mariage ! Ahah 🙂 Gros bisous et à très vite.
Heu, comme en général, c’est le père de la mariée qui règle la douloureuse de la noce, je pense que vous pouvez rester comme ça :=)
Dam dit : très bonne remarque :'(