Départ pour Salta – Acte 1
Ce matin, c’est moins le rush car notre bus n’est qu’à 10 heures.
Nous prenons le temps de petit déjeuner et il y a même du jus de fruit. Je prends un fou rire car en le goûtant, je retrouve le goût de l’exomuc / mucomist ! Damdam retrouve lui le goût du Tang saveur orange, un jus en poudre qu’il a goûté au Pérou. Un régal !
On discute aussi avec un couple de retraités français qui font exclusivement les parcs naturels sur 5 semaines. On est content d’échanger nos expériences.
On se dirige vers la gare et on doit prendre à manger pour le premier bus. On opte pour une petite cafétéria où l’on paye au poids. Ce n’est pas fou mais pratique et rapide. Je garde nos quatre sacs pendant que Damdam s’occupe de la logistique. Il est 9 h 20, on commande des pâtes après avoir eu la confirmation formelle que nous aurons notre bus et on nous assure qu’en 15 minutes max, ce sera bon. 9 h 50, j’assiste à la scène, impuissante, où Damdam, personne la plus zen à ma connaissance, pète un câble car les raviolis n’arrivent toujours pas et ils ne veulent ni nous rembourser ni procéder à un échange. La vendeuse suggère même que j’aille avec mes quatre sacs demander au bus de nous attendre. 9 h 58, on repart avec deux pauvres sandwichs pris d’autorité par Damdam mais finalement payés plus de 10 €. Dans la confusion et l’énervement, la vendeuse nous a même ôté notre bouteille d’eau…
On monte dans le bus et oublions vite cette arnaque mineure. Ça nous apprendra à être joueurs ^^ !
Le bus est spacieux et on a des places semi cama, c’est à dire que l’on peut incliner son siège et avoir un repose pied.
Je comprends rapidement que je vais être malade… Heureusement, il n’y a personne pour le moment dans le bus et je me mets tout devant le temps que ça passe.
Au bout de quelques minutes de trajet, le bus s’arrête et on est contrôlé par la gendarmerie nationale. Fouille de tous nos sacs… Heureusement, nous sommes 5 dans le bus. Au total, on sera arrêté 3 fois sur les 9 heures de bus mais la fouille des sacs nous sera épargnée les autres fois.
On admire le paysage et au cours du trajet, on est frappé par :
- Les étendues vertes et les étangs qui s’étendent à perte de vue. Impossible de distinguer la présence de la vie humaine sur des dizaines de kilomètres.
- Le nombre de vaches et de chevaux plus important que le nombre de personnes croisées. Le fait que la capitale héberge plus de 1 / 3 des Argentins prend tout son sens !
- Les deux roues sans casque sur lesquels il n’est pas rare de voir la famille entière : les parents et les enfants voire des nouveaux nés ou le chien…
- Les chiens morts au bord de la route 🙁
- Les routes en travaux ou avec des nids de poule et sans délimitation
- Le peu de villages ou villes traversés durant les 8 h de voyage
- Voir des enfants traversés une sorte d’autoroute pour rejoindre un terrain de jeux
- Le chauffeur du bus qui s’arrête en plein milieu pour acheter des empanadas
Durant le trajet, une hôtesse nous offre une boisson et une collation vers 17 h, heure de la merienda qui correspond au goûté chez nous. Ici, adultes et enfants la font. La boisson ressemble comme deux gouttes d’eau à du citrate de bétaïne. On va bien digérer au moins :-). On s’aperçoit qu’il y a du jambon et que les collations sont stockées en dessus de nos têtes : heureusement, il y a la clim pour conserver… !
Arrivés à la gare de Correnties, on se pose prendre un café en attendant notre second bus. Là encore, c’est le choc de constater l’état de la gare car la ville est assez grande.
On se sent malgré tout bien dans ce cadre où l’on observe les scènes de vie et les gens siroter leur maté.