Vols allés
Arrivés à Saint-Exupéry plutôt en avance, on commence le processus de dépôt des bagages et de la sécurité.
Et là : foule au terminal 1 ! Des centaines de personnes attendent à la sécurité et sont bloquées au contrôle d’identité plus loin. Pas d’un caractère à paniquer :-P, je me dis : « on est larrrgggeee » ! On a une heure et demi pour atteindre notre porte d’embarquement à 19 h 10. On piétine, les minutes passent et la foule s’impatiente. Et là comme dans une mauvaise scène d’un film : 19 h 08, on passe le dernier contrôle policier et le micro retentit « les passagers pour le vol de Buenos Aires doivent se rendre de toute urgence à la porte F15, fermeture imminente« . Clairement, petite montée d’adrénaline et on commence un petit footing. On nous accueille avec un sourire et c’est parti direction Londres.
Petit aparté (Damdam) qui fera écho par la suite : au moment du scan du bagage à main, je suis devancé par un petit Papi au regard un peu perdu. Je comprends qu’il ne sait pas trop quoi faire avec sa petite valise. Le contrôleur lui dit de la poser sur le tapis, il obtempère. Et là, bien entendu triple bip, alerte rouge, il ne va pas plus loin que le portique : « Monsieur, revenez, vous devez vider la totalité de votre sac ». Il repasse devant moi ouvre son bagage, et là malheur : il a dévalisé Darty avant de partir ! Son sac est plein à craquer d’objets électroniques et d’accessoires en tout genre, tous dans leur emballage d’origine et scotchés entre eux. Il dit au contrôleur que c’était pour ramener des souvenirs de Nouvelle-Calédonie. Celui-ci fait preuve de psychologie. Il comprend que Papi ne cache pas du C4 dans son bagage et le laisse donc passer sans déballer. Ouf, nous avons gagné 10 bonnes minutes. Je retrouve Camcam et sa passion qui s’occupe à ranger les casiers vides des autres personnes…
Le premier vol « passe crème ». Même pas 2 heures et on est accompagné par des stewards à l’accent British à couper au couteau à la Harry Potter. C’est bon, c’est les vacances !
Arrivés à Heathrow, nous filons directement au panneau « flight connections » pour notre vol jusqu’à Buenos Aires. Et là, nous retrouvons Papi accompagné de Mamie cette fois-ci. Eux aussi sont à la recherche de leur correspondance. Leurs regards s’illuminent lorsqu’ils comprennent que nous sommes français et enclins à les aider. En route vers la Calédonie, ils cherchent leur vol pour Sydney avec une escale à Dubaï. Ils ont à peine une petite heure pour rejoindre le terminal 3 mais heureusement on y est déjà. C’est donc tous contents de pouvoir les aider, qu’on leur indique la direction opposée où chercher « Departures ». On se quitte heureux. On se rend compte en descendant les escaliers qu’ils auraient du emprunter le même chemin… 🙁 Papi et Mamie ont-ils rejoins la Nouvelle Calédonie ? Nous ne le saurons jamais mais espérons-le.
Escale de courte durée à Heathrow qui est un vrai labyrinthe : un bus, une espèce de métro pour rejoindre notre porte : pas vraiment le temps de flâner dans les boutiques mais on s’offre quand même un petit Starbucks 🙂
L’embarquement du deuxième vol commence et j’ai l’impression que l’avion n’a pas de fin. On passe par la classe business qui fait rêver et elles sont là : nos deux petites places contre le mur. Notre voisin a l’air sympa et pas un profil de ronfleur : ouf !
Fou rire garanti : on nous explique d’abord en anglais puis en espagnol que le gouvernement argentin oblige la compagnie à asperger un insecticide dans l’avion et qu’il faut fermer les yeux et se boucher le nez. Tout de suite, je me dis que je suis fatiguée et que mon anglais est rouillé tellement la scène est surréaliste. Je comprends au regard de Damdam qu’il n’en est rien ! On voit quelques secondes après débarquer les stewards bombes à la main et nous asperger !!! Les gens toussent un peu. On prend un fou rire tout en se disant que c’est sans doute pas top de respirer ça.
C’est l’heure du décollage et les sensations sont différentes… Je ne sais pas si c’est le fait d’être tout au fond de l’avion mais ça bouge dans tous les sens et ce durant la quasi totalité du vol. Je me demande bien comment on va dormir en étant droits comme des piquets et avec des secousses régulières.
On commence par se faire un petit film motivés en attendant le délicieux repas. On mangera à 1 h du mat, heure française avec les yeux à moitié fermés.
Damdam dort comme une masse en quelques secondes. Après de multiples tentatives, je comprends que je n’arriverais pas à fermer l’œil mais le vol a pris un peu d’avance (environ 1 h). Je prends conscience de la proximité en avion quand je me retourne et que quelques centimètres me séparent de mon voisin de siège qui dort la bouche ouverte tourné vers moi. Le vol risque d’être longuet…
L’avion s’éveille pendant le petit-déjeuner. Il nous reste à peine 2 heures pour atterrir. L’avion se pose dans la purée de pois. Il ne fait pas un super temps à Buenos Aires mais c’est temporaire.
Après le passage des passeports et de la douane, nous cherchons une pancarte à notre nom. Elle est là comme prévu !
Elle contacte alors notre chauffeur pour rejoindre l’hostal. Nous n’avons plus qu’à l’attendre : José, 80 ans, l’as volant…