En direction de El Calafate
On quitte l’hostal où les gérants sont vraiment charmants ! Ils nous ont porté du linge à laver (c’était pas du luxe !) et propose un super petit déjeuner avec pleins de pains frais. Un vrai bonheur après ces snacks à la va vite. Notre voisin de chambre propose à Damdam des pastilles pour la gorge : il traîne une toux depuis notre départ… La nuit a du être difficile pour eux !
On réalise aussi notre chance quand on discute avec des français qui viennent d’arriver et ne peuvent rien faire à cause du vent ! Aucun bateau ne va en mer pour la journée et la veille où nous sommes allés à Punta Tombo, aucune baleine n’a pointé le bout de son nez…
C’est le dernier long trajet que nous allons faire en bus. Après nous aurons des plus petites distances à parcourir, au maximum 6 à 8 heures de bus. Youpi ! Il faudrait qu’on comptabilise le nombre de jours passés dans les bus…
On attend notre bus prévu pour 13 h 30. Les minutes passent et toujours rien. 14 h 30, le bus arrive enfin avec donc une heure de retard.
On s’installe et le confort du bus nous ravit. Au bout de 5 minutes, on nous sert el almuerzo qui tombe bien après toute cette attente. Je commence à fermer les yeux quand déjà nous devons faire un arrêt de 30 minutes dans la gare de Trelew et descendre pour un changement d’équipe. On a pas fini de prendre du retard…
Almuerzo
On prend un café et profite du wifi pour réserver des hôtels. Tous les prix attractifs partent très vite malgré que nous ne soyons pas à la haute saison. La Patagonie gravit encore un échelon en termes de prix et si nous voulons faire des excursions, il nous faut économiser sur les logements et la nourriture. On ne peut toujours pas retirer comme nous le voulons car Dam est à nouveau bloqué par son plafond. A chaque fois que nous retirons ici, nous payons 10 euros de frais. Au bout des 6 semaines, nous aurons « perdu » environ mille euros à deux dans les frais bancaires. C’est dommage mais je ne sais pas comment nous aurions pu éviter tous ces problèmes. Il n’a pas l’air d’avoir de solutions très avantageuses ici.
Le bus repart enfin… Tous nos trajets de bus sont ponctués par des contrôles de police. A chaque fois, nous devons montrer notre passeport et répondre à des questions en fonction de l’humeur du policier.
Après la merienda et la cena plus que corrects, nous commençons la nuit. Le paysage de l’après-midi a été très monotone. C’est dommage car il commence à faire nuit et on aurait pu apprécier la vue de la côte que nous longeons.
On est réveillé à 7 h par un policier qui effectue un contrôle. C’est les yeux à moitié ouverts qu’on lui présente notre passeport et une petite envie de meurtre. On arrive enfin à Rio Gallegos avec 2 heures de retard.
On doit maintenant acheter deux billets dans une compagnie locale pour arriver à notre destination : El Calafate. Il est 8 h et nous pouvons prendre un bus à 9 h. Juste le temps de prendre un café et un petit déjeuner : le timing est impeccable.
De Rio Gallegos vers El Calafate (Taqsa)
C’est reparti pour 4 heures de bus ! On les sent même plus à force. Le paysage est plus vallonné. A peine le temps de refaire une petite sieste que nous apercevons au loin les montagnes enneigées et le lago Argentino. C’est splendide. La ville de El Calafate se trouve juste au bord du lago Argentino qui a une couleur bleu turquoise incroyable. Le soleil est aussi au rendez-vous. On s’en réjouit car le temps dans cette région est très aléatoire.
Il est 13 h 30 et nous avons l’après-midi pour prendre toutes les informations pour la suite de notre voyage et nos excursions. On arrive à l’hostal pour poser nos affaires. La gérante est très accueillante et nous explique toutes les possibilités en termes d’excursion.
C’est ici que nous allons visiter le Perito Moreno, le célèbre glacier. Il y a plusieurs possibilités : marcher sur des passerelles face au glacier, faire un mini trekking sur celui-ci ou encore une longue marche dessus. Cette dernière activité requière une bonne condition physique et est interdit aux personnes de plus de 50 ans ou en surcharge pondérale. Le prix est aussi dissuasif : plus de 4 000 ARS soit 250 euros environ pour quelques heures… On décide de partir sur le mini trekking.
La gérante nous alerte aussi sur un autre problème qui nous attend : il nous faut réserver au plus tôt le bus qui nous emmènera au Chili où nous allons faire le trek W dans le parc de Torres del Paine. En effet, le passage de la frontière est très très compliqué et peut durer des heures… Certaines personnes sont restées bloquées plus de 6 heures.
On part donc en ville pour visiter et réserver le bus. Au passage, on retire de l’argent et là mauvaise surprise : nous sommes tous les deux bloqués. On a donc plus la possibilité de retirer d’argent pendant 7 jours. On se demande comment on va faire… On a très peu de marge et on va donc essayer de se débloquer en payant par carte bancaire. Ces restrictions commencent sérieusement à nous gonfler car on doit revoir nos plans en termes d’activités.
On a deux jours pleins sur El Calafate. Demain, nous allons rester autour de la ville pour visiter une lagune qui regorge d’animaux dont des flamants roses et louer des vélos pour longer la côte. Après demain, nous allons faire l’excursion du Perito Moreno car le temps est annoncé meilleur.
Damdam tente depuis plusieurs jours de contacter le guide qui doit nous envoyer la GoPro. Il fait le mort et a même bloqué notre WhatsApp… Nous sommes très déçus car nous avons passé trois jours ensemble et nous lui avons donné un pourboire généreux en plus d’une somme pour l’envoi de la GoPro. Apparemment, il n’a pas intégré toutes les valeurs chrétiennes qu’il semblait chérir…
Au restaurant, on teste un dessert à base de la fameuse baie Calafate de la région. Ca ressemble un peu à la myrtille. Pour vérifier, il faudra goûter plusieurs fois 😛
Demain, nous aurons une journée plus tranquille avec aucune obligation. Cela va nous faire du bien.
