En direction de El Chaltén
On se lève après cette courte nuit et on retrouve Rodrigo pour le petit déjeuner. Il nous demande donc notre avis. On lui dit avec honnêteté ce qu’on en a pensé. On part dans des débats et explications sur fond d’écologie et recyclage alors que l’heure tourne et que notre bus nous attend. Il nous explique qu’il ne va plus dans les bars car le verre n’est pas recyclé et a arrêté l’escalade car les cordes contiennent du plastique. Les refuges du parc sont un désastre écologique pour lui. Il est malgré tout très attaché au parc qui est immense et regorge d’autres sentiers moins connus.
On file en quatrième vitesse à la gare car on n’est pas large niveau temps. On salue Rodrigo chaleureusement et on est sincèrement touché par son association et ses convictions. On achète des gâteaux pour utiliser nos derniers sous chiliens.
Le bus arrive et on part sous un ciel assez nuageux. On saura assez vite si la frontière chilienne est en grève ou partiellement fermée.
Au bout d’une heure à peine, on y arrive et il n’y a qu’un autre bus. C’est bon signe ! On obtient le coup de tampon en 10 minutes maximum toujours par des personnes aussi accueillantes qu’une porte de prison. On peine à y croire tellement ça a été comme sur des roulettes.
On remonte dans le bus pour ensuite arriver côté Argentine. Un panneau indique fièrement que les îles malouines sont argentines et non britanniques ! C’est une guerre qui a marqué le pays et on retrouve d’ailleurs plusieurs memorials à Buenos Aires. Officiellement, il semblerait qu’elles soient britanniques mais on n’a pas creusé le sujet.
Après 15 minutes, on a notre second tampon d’entrée pour l’Argentine. Impeccable ! Le ciel est gris et on est parti pour 4 voire 5 bonnes heures pour rejoindre El Calafate. Le trajet est monotone et on tente de s’occuper tant bien que mal. Damdam a lu 10 fois les guides du Routard et le Lonely Planet. Quant à moi, je ne peux rien faire à part regarder bien droit ou dormir sous peine d’être malade.
On arrive enfin vers 15 h à El Calafate où nous avons quelques heures avant de reprendre notre avant dernier bus du voyage. Nous passons à notre QG : la boulangerie Don Luis, où nous prenons le temps de manger quelques alfajores.
On achète nos billets de bus et on part manger enfin ! On se fait claquer des alfajores pour fêter nos 5 jours de marche et les 100 km parcourus.
On reprend le bus direction El Chaltén où nous avons 3 jours pleins pour randonner. On a hâte de découvrir ce lieu très prisé par les alpinistes et montagnards.
Le temps est de plus en plus mauvais et au bout de 3 longues heures, la pluie fine nous accueille sur El Chaltén. Le village est tout petit et comporte une unique rue principale.
On arrive à notre hostal que nous avons réservé par Booking. Le problème en Argentine, c’est que la version du site ne contient pas la TVA (IVA) ni une autre charge éventuelle des hébergements. Il est donc impossible de savoir le prix final sauf en contactant directement les hôtels. Le prix a doublé par rapport à ce qu’on avait calculé. Devant notre mine déconfite, la gérante nous demande si on veut payer avec ou sans impôts. Là, on ne comprend pas du tout sa question un peu bizarre. On lui fait répéter et expliquer mais on obtient une réponse étrange sur une taxe obligatoire mais pas tout le temps demandée par les hôtels. On lui dit donc qu’on veut payer sans impôts assez naturellement ce qui fait bien baisser le prix. On n’a pas tout compris à l’action mais le résultat nous convient.
On prend des informations sur les randonnées possibles et on part manger à 22 heures. La journée aura été pénible à cause des trajets et on est content de rester 4 nuits au même endroit.