En direction de Puerto Natales (Chili)
Ce matin nous partons donc au Chili pour rejoindre le très réputé parc de Torres del Paine.
On a vraiment apprécié notre hostal et surtout ses jeunes gérants d’une infinie gentillesse, même si on a raté le Perito Moreno sous le soleil en écoutant leurs prévisions météo. C’est vous dire ! On se quitte sur un : « hasta lueguito ! » soit un petit au revoir et bien sûr un gros bisou 🙂
On monte dans le bus avec l’espoir d’arriver dans les temps à Puerto Natales où nous voulons un peu préparer nos 5 jours de randonnée. On décolle à 8 h 30 comme prévu ce qui nous donne plutôt confiance.
Après 4 heures de voyage, on arrive à la frontière côté Argentine où nous devons obtenir un tampon de sortie de territoire. L’affaire est pliée relativement vite. On repart en bus pour arriver côté Chili. On a un questionnaire à remplir avec l’adresse de l’hostal à donner et tout un tas de détails. On a vraiment pas l’habitude de ces formalités. On fait la queue qui est assez grande et obtenons notre tampon avec de la patience. Dam est dégoûté car l’officiel a débordé sur son tampon du Machu Pichu ! Scandaleux ^^ Nos sacs sont scannés et tout est OK. On a également un papier à conserver qui sert d’autorisation de territoire. On est surpris car tout le monde nous a fait un flan sur cette frontière.
On repart donc direction Puerto Natales où nous devons dormir. Nous cherchons notre fameux hostal et le fameux Rodrigo, écologiste pur et dur, et guide durant seize ans à Torres del Paine. Comme il nous l’a si bien dit par mail : « Je connais chaque cailloux du parc ».
On tombe sur une maison qui ressemble à un paquebot.
L’allure de l’hostal est mythique. On essaie de toquer car il n’y a pas de sonnette. Un cantonnier décide de nous aider en prenant une pierre par terre et en frappant comme un sourd laissant des traces sur la porte en bois. On hallucine complètement. Rodrigo arrive et nous accueille pieds nus. Il a le look bien à lui : cheveux longs bouclés, pull en laine troué. L’hostal est à son image : un four dans le salon, le linge qui pend, des plaids de partout, des poutres en bois rustiques. Dehors, des centaines de cagettes en plastique sont empilées.
Rodrigo nous explique pendant une heure son association à but non lucratif sur le recyclage. Bien que cela soit intéressant, le débit de parole est dur à encaisser surtout après toute cette route. Il critique aussi chacun de nos choix : le bus, le circuit W que l’on va faire… Il nous présente aussi son petit chien recueilli dans la rue et gagate complètement. La scène est surréaliste.
Il nous donne une clé pour que nous soyons parfaitement autonomes. Nous partons en ville retirer de des pesos chiliens pour réserver notre bus retour vers El Calafate et pouvoir faire des courses pour nos 5 jours de randonnée.
On entre donc dans un énorme supermarché pensant trouver des choses pratiques pour la randonnée. Sauf que ils sont vraiment loin d’avoir du choix… On table donc sur des fromages, du jambon, du saucisson, des gâteaux et du pain en gros. Pas facile de trouver des choses qui se conserveront dans nos sacs. Les fruits sont vraiment moches. On s’en tire pour 45 euros pour quelques bricoles. C’est toujours mieux que de prendre les repas dans les refuges qui sont à 20 euros par personne.
On repasse à l’hostal et c’est reparti pour un long monologue de Rodrigo. Il finit par nous indiquer un restaurant. On décide de tenter son adresse. La nourriture chilienne n’est pas réputée pour être tip top. Dam tente un bife de chorizo mais il est bien moins bon qu’en Argentine. Je goûte des gnocchis à la viande qui sont très différentes de ce qu’on sert chez nous.
On rentre pour préparer nos sacs. Après avoir fait tous les transferts, on prend un petit coup au moral en soulevant nos sacs. Vivement qu’on mange !!!
On se couche tôt car Rodrigo nous sert le petit déjeuner à 6 h 30 !