En direction de Villa Union
On monte dans notre premier bus à 22 h après avoir attendu plusieurs heures à la gare à cause du mauvais temps. On doit arriver le lendemain vers 8 h 30 à la Rioja avant de prendre un deuxième bus. On a été joueur : on a profité d’une promotion et choisi des sièges semi cama alors que nous passons la nuit dedans. La vie est faite d’expériences !
On nous sert directement la cena et on mange rapidement les sandwichs sans goût pour essayer de dormir. La nuit nous semble interminable et on compte les heures. Il n’y a pas de prise pour recharger nos portables et nous sommes sommes à court de batterie. On patiente jusqu’à ce que le soleil se lève pour au moins contempler le paysage.
On arrive enfin à la Rioja, capitale de la région. La gare est vraiment petite et comporte très peu de services. Impossible de laisser nos sacs, on est condamné à attendre notre second bus prévu à 12 h 30… La looze totale !
On commence par prendre un petit déjeuner à la gare et on part à la pêche aux informations pour acheter nos billets de bus jusqu’à Villa Union, notre point de chute pour les deux prochaines nuits.
On en profite aussi pour revoir notre planning : initialement, on avait prévu un jour à Villa Union et deux jours sur Mendoza, région viticole et point de départ pour visiter l’Aconcagua. Mendoza est une très belle région qui mériterait plus de jours pour en profiter. On décide de passer deux jours à la Rioja et d’être juste de passage sur Mendoza la journée. En effet, un autre bus nous attend vers Puerto Madryn. Cela va faire beaucoup de bus en peu de temps mais impossible de faire autrement dans ce pays immense.
On a hâte de voir arriver notre second bus qui est une compagnie locale. La vétusté du bus nous fait rire. On est surpris par son confort.
Pendant que je pique un somme, Damdam se lie d’amitié avec notre voisin, un local. Il lui demande si nous sommes missionnaires ou Mormonts… C’est un homme très pieux apparemment. Il nous explique les prix en Argentine ont vraiment flambé depuis le 7 mois, après le changement de président. De nouveaux billets vont même être mis en service.
Après 4 h 30 de trajet sur une ligne droite avec un mono paysage désertique, on arrive enfin à Villa Union, un village perdu au milieu de nulle part avec des nouveaux complexes hôteliers qui dénotent. Notre voisin colle une bise à Damien et le bénit. A la sortie du bus, il fait 40 degrés !
Notre hôtel est juste à côté de la gare routière. On prend possession de notre chambre qui a pleins de tâches au mur. En s’approchant, on constate que ce sont des cadavres de moustique.
On part visiter le centre et réserver nos excursions. Il est quasiment 18 h et la ville semble morte. On se pointe devant une agence avec qui on avait pris contact et devant être ouverte depuis 17 h 30 et on trouve portes closes. Flûte ! On fait d’autres agences dont une où on nous propose de faire :
- Jour 1 : parcs Ischigualasto et Talampaya
- Jour 2 : Laguna Brava à plus de 4 000 mètres et avec des flamants roses
Difficile de résister… On a un super contact avec le guide, Ricardo. Il nous ramène à l’hôtel car une autre personne est intéressée par les excursions. C’est un Suisse-Allemand de 66 ans parti avec un billet aller pour l’Amérique du Sud. Il nous propose de manger ensemble.
Kurt est très bavard et n’a pas l’air d’avoir envie de dormir. On refait le monde autour d’un vin rouge de la région. On goûte aussi le plat typique de la région : le chivito, de l’agneau grillé. Kurt paye presque toute la note et cela nous gêne. On rentre lessivés de cette journée de trajet. Demain, place à la nature !