Excursion – Parcs de Talampaya et Ischigualasto
Ce matin, on se lève et on a 15 minutes top chrono pour déjeuner avant que notre guide vienne nous chercher.
On se retrouve avec Kurt et on en revient toujours pas : Trump va être président des États Unis. On l’avait vraiment pas vu venir celle ci…
Ricardo arrive toujours d’aussi bonne humeur et il a l’air d’aimer taquiner. Notre programme sera le suivant :
Parque provincial de Ischigualasto
On a une bonne centaine de kilomètres à faire pour atteindre le parc. Il fait déjà très chaud et on a fait péter les shorts !
Le guide se moque gentiment de nous : tous les touristes français portent du Décathlon. Ici, en Argentine, c’est un magasin loin d’être bon marché comme chez nous.
Le guide nous pose pleins de questions et c’est très agréable de pouvoir avoir cette qualité d’échange. Il nous explique beaucoup de choses sur la région et est très fier de sa province.
Ici, on fait le meilleur vin du monde : le Torrontes !
Il prend soin de nous expliquer les différentes prononciations du pays ou encore les autres manières de dire « Vale » qui signifie « OK », « d’accord » en espagnol :
- Meta
- Listo
- Dale
On arrive vers l’entrée du parc que l’on peut visiter uniquement avec un garde. Ricardo heurte un plot de chantier avec son gros 4 x 4, il est hilare. Le temps jusqu’ici voilé commence à s’éclaircir. C’est un vent nommé « zonda » qui amène la poussière qui peut rester dans l’air plusieurs jours. On a donc de la chance !
Le parc est aussi appelé la vallée de la Lune en raison de ses paysages. Il regorge aussi de fossiles datant de plus de 230 millions d’années. Il a été classé au patrimoine mondial de l’humanité. De nombreux scientifiques étudient le site.
On distingue différentes couleurs dans la roche représentant les sédiments :
- Rouge : fer
- Noir : carbone
- Rose : quartz
- Gris : cendres volcaniques
Les Argentins ont longtemps ignoré la valeur de ce site. Un Américain, Dr William Sill, qui est tombé amoureux d’une locale a dédié sa vie à protéger ce site. A sa mort, les cendres de son cœur ont été enterrées dans le parc.
Un Rio coulait ici avant d’être asséché. Plusieurs sites ont des noms par rapport à leur forme :
- Ombre del Toro, l’ombre du taureau
- El Gato, le chat
- Las Bochas, le terrain de boules : avant qu’on comprenne l’importance archéologique, des excursions scolaires étaient menées et les enfants ramenaient comme souvenir ces pierres datant de plusieurs millions d’années…
- Los Torres : initialement, il y avait deux tours mais l’une d’elle est tombée en juin dernier
- El Hongo, le champignon
On observe des paysages très différents dans le parc dont l’activité sismique façonne aussi les lieux.
On est vraiment ébloui par le côté lunaire et tous ces fossiles retrouvés.
Parque national de Talampaya
On reprend la route vers le deuxième parc que nous devons visiter. Ricardo appuie bien sur le champignon et Kurt lui demande de manière « subtile » à combien sont limitées les routes en Argentine. On passe un panneau 60 et le guide lui répond : « il n’y en a pas ! ».
Il nous met sa playlist avec la crème de la chanson française 😛 :
- Indila
- Frérots de la Vega
- Jul
- Maître Gims
Arrivés au second parc, on a la possibilité de le visiter en mini bus ou en bus 4 x 4. Des marches sont possibles toujours encadrées mais faute de temps, on abandonne cette option. On prend le bus 4 x 4 où l’on passer la tête dans le toit un peu trop tape à l’oeil à notre goût mais qui part le plus tôt…
Nous sommes 16 personnes dans le bus et un guide nous amène aux points suivants :
- Petroglifos : on aperçoit des dessins sur plusieurs pierres datant de plusieurs milliers d’années. Le guide nous fait remarquer aussi des traces d’animaux notamment d’un puma et de renards. En chemin, on croise des maras, une sorte de gros lièvre et des guanacos.
- Jardin Botánico : des fleurs fushia poussent au pied du canyon haut de 150 mètres. On peut observer une végétation particulière notamment des arbres aux troncs tout verts pour s’adapter à l’aridité. Des cochons d’inde ont aussi élu domicile dans le jardin botanique. Le guide nous demande si on connaît l’animal « peludo« . Damdam est un peu surpris et répond : « je connais l’adjectif mais pas l’animal » ! Éclats de rire général : en fait, peludo veut dire poilu en Espagnol et ça désigne aussi l’animal le tatou ! On arrive à la cheminée : un endroit où la paroi forme une demi sphère. Le guide nous fait faire un jeu : prononcer des mots et se taire pour voir l’écho. On est scotché !
- Surprise : on s’arrête devant le camion et le guide nous propose de faire une photo derrière le camion. Sur le coup, on ne voit pas bien intérêt. On a en fait le droit à une dégustation surprise avec olives de la région, vin, petites douceurs dans une ambiance très agréable.
- La Catedral Gótica
- La Torre en référence à la tour aux échecs
- El Monje, le moine
- La Tortuga, la tortue
- El Tótem
On termine la visite de ce parc incroyable et toutes les femmes se retrouvent aux toilettes. Scène un peu surréaliste : on se met à se faire des accolades et des bises à toutes et on se dit « Suerte ! » (Bonne chance, bonne route).
On rentre sur Villa Union et Ricardo est heureux de nous faire découvrir la Adèle de la région : Natalia Barrionuevo. On aime beaucoup sa voix. On aperçoit au loin des remolinos, des petites tornades très fréquentes dans la région.
On se couche lessivés par cette journée encore bien chargée en espérant que les moustiques nous laisseront tranquilles cette fois-ci !
Vous pouvez voir la trace GPS de notre circuit ici.
Vous pouvez consulter notre album photo ici. Nous rajouterons des photos a posteriori : n’hésitez pas à revenir régulièrement.
Les paysages sont impressionnants et d’une grande beauté mais cette absence de végétation est angoissante. Quelle désolation ! Passer de cette région aux plages de l’océan en 1 jour a dû être bouleversant et riche en émotions contrastées. Vivement les photos de la vie marine foisonnante, de l’eau, de l’eau, de l’eau…Vite, vite, vite
Superbe, ça me rappelle de bons souvenirs !!!