Excursion – Punta Tombo
Aujourd’hui, nous partons faire une excursion à Punta Tombo, un lieu où l’on peut voir toute une colonie de manchots de Magellan. On va aussi faire un arrêt à Punto Rawson où l’on peut éventuellement faire une excursion en mer pour voir des dauphins de Commerson. On hésite clairement à faire cette énième excursion surtout à cause du prix et toujours notre éternel problème de pouvoir retirer assez de cash.
Le réveil, ce matin, est un peu difficile mais heureusement notre programme nous emballe et nous fait oublier la fatigue.
Notre guide passe nous chercher à 8 heures et c’est le même que la veille. On est enchanté car il était passionné et nous expliquait beaucoup de choses sur la faune. Le groupe est plus petit : nous ne sommes que 7 personnes.
Puerto Rawson
Le guide nous explique que nous avons une bonne heure de route pour pouvoir atteindre le port de Punto Rawson où l’on pourra faire l’excursion en mer. Les dauphins sont beaucoup plus difficiles à voir que les baleines car ils sont furtifs et c’est plus aléatoire. On se dit dans le bus que l’on fera l’impasse sur l’excursion.
Toute la zone a des influences galloises en raison d’une immigration vers 1960. La région reste très isolée. En effet, à cause des marées, il est très difficile de faire un port. On peut rester bloqué 12 heures avant de pouvoir rentrer au port. La voie ferroviaire a donc été privilégiée sans vraiment avoir favorisé le développement de la région.
Sur la route, on constate de nombreux déchets sans doute à cause du vent très fort qui semble. On retrouve aussi ces petites maisons ornées de rouge où l’on peut faire des offrandes. C’est très étrange car on voit très souvent un amas de bouteilles en verre et en plastique, qui ressemblent à des déchets pour nous, représentant une offrande religieuse.
Arrivés à Puerto Rawson, on cède à la tentation et on décide d’embarquer en mer pour voir les dauphins. Le guide a eu la confirmation par téléphone qu’il y en avait. Cette fois-ci, le bateau risque de plus bouger car nous ne serons plus dans un golfe mais en pleine mer. On embarque sur un zodiac et on croise les doigts pour en voir. Sur la plage en face du port, on aperçoit toute une colonie d’otaries.
Au bout de quelques minutes, on en voit un premier aussi rapide qu’un éclair. On se dit que ça va pas être facile de les prendre en photo. Les vagues sont assez grandes et le bateau bouge dans tous les sens. On rejoint un autre bateau pour créer du mouvement dans l’eau. En effet, les dauphins aiment se mêler aux vagues générées par le bateau. On voit de plus en plus de dauphins en équipe qui nous font le plaisir de faire des sauts. Ils sont tellement rapides, c’est incroyable ! Il y en a de partout mais c’est très dur d’immortaliser ces moments. Ces dauphins sont blanc et noir et ressemblent aux orques. Ils ne pèsent en revanche que 40 kg.
Le guide sur le bateau est super cool et nous incite à nous pencher par dessus le bateau pour voir les dauphins qui se mettent juste devant le bateau. Cela nous fait rire car la veille, on avait des consignes assez strictes de sécurité et aujourd’hui, c’est vraiment plus cool.
Au bout d’une heure et demie, on rentre au port, vraiment heureux de cette nouvelle expérience !
Punta Tombo
On reprend la route pour atteindre Punta Tombo qui est à 100 km de là. On emprunte une piste pendant un long moment qui est coupée du monde. Seul le téléphone satellite passe et des bornes SOS sont présentes le long de la route. Une seule estancia, une sorte de ferme, est présente dans la région contre 50 sur la péninsule Valdès que nous avons visitée hier.
On arrive à l’entrée du parc où bien sûr il faut à nouveau payer. Un petit centre de visiteurs nous donne quelques informations. Avant d’aller à la rencontre des manchots, nous nous arrêtons manger un choripan, un sandwich avec du chorizo cuit au barbecue. C’est très bon !
Il y a beaucoup d’animaux dans la colonie de manchots notamment des guanacos et divers oiseaux. On compte aussi des prédateurs comme les renards, le chat sauvage. Le plus gros prédateur pour la colonie reste l’homme notamment à cause de la pollution que l’on engendre, le pétrole qui nuit grandement à l’imperméabilité des plumes du manchot. La surpêche est aussi un gros problème pour la colonie.
Certains manchots sont marqués pour assurer un suivi. Des personnes habilitées naviguent dans la colonie pour les étudier. Les visiteurs, comme nous, doivent rester sur un chemin bien délimité et surtout céder le passage ! Chaque pingouin a sa personnalité et il vaut mieux se détourner du chemin d’un manchot qui peut éventuellement réagir avec agressivité.
Un vent terrible souffle et on peine à avancer. On se demande bien comment un manchot pesant 5 kg ne s’envole pas. Ils restent impassibles, les yeux fermés, dans le vent. C’est la période de reproduction et il y a des centaines et des centaines de nids avec des manchots en train de couver. Ils sont à quelques centimètres de nous et ont des attitudes très différentes.
En général, ils font deux œufs mais un seul arrive à terme avec de la chance. Les mâles manchots alimentent jusqu’à leur première plume les petits. La couvaison des œufs durent jusqu’à 60 jours. De nombreux oiseaux essaient de les manger.
On parle de pingouins de latitude moyenne. Ici, il peut faire jusqu’à 40 degrés et l’on associe souvent les manchots au froid mais c’est une fausse idée. Une fois qu’ils ont mis leurs petits au monde, ils repartent vers les courants froids en direction du Brésil.
Le vent est tellement violent que la casquette de Damdam s’envole pour se coincer dans un arbre. Le guide va la chercher pendant que nous continuons la promenade. Encore une fois, la chance est avec nous.
On arrive au bout du chemin en bord de mer et on a la chance de voir la tête de petits qui doivent avoir quelques jours seulement. C’est difficile de distinguer tout le corps tant c’est petit.
Sur le chemin du retour, plusieurs pingouins traversent devant nous. Une touriste s’est même fait rappelée à l’ordre par un manchot en se faisant picorer la jambe, sans gravité bien sûr !
On rentre de l’excursion vraiment épanouis par tout ce qu’on a vu. Le soir, on décide de flâner un peu dans la ville et un chien errant nous suit pendant une bonne demi heure jusqu’à notre restaurant. On retourne dans le même restaurant sur le bord de mer pour profiter de la super lune.
Demain, nous repartons vers 13 h 30 en direction de El Calafate et cela fait longtemps que nous n’avons pas eu une matinée tranquille.
Vous pouvez voir la trace GPS de notre circuit ici.
Vous pouvez consulter notre album photo ici. Nous rajouterons des photos a posteriori : n’hésitez pas à revenir régulièrement.