Torres del Paine – Jour 3
Aujourd’hui, une grosse journée nous attend. On se réveille à 6 h 30 pour décoller vers 7 h. Dans les salons communs, on trouve des cadavres de bouteilles de vin. En passant dans le hall, on tombe nez à nez avec une queue d’une centaine de personnes qui patientent pour petit déjeuner. On est heureux de ne pas avoir à attendre. On prend notre frugal petit déjeuner et on aperçoit au loin un zorro (renard) qui se balade. Cette rencontre matinale nous motive pour la journée.
On se met en route pour la première partie de la journée. Sur notre route, on croise des lièvres européens. On arrive jusqu’au mirador du Lago Sköttsberg. Le lac a toujours cette belle couleur sublimée par le soleil qui tape sévère. Aucun nuage à l’horizon, on sent bien que la mince couche d’ozone ne va pas nous faire de cadeau. Pour l’instant, nous avons de la chance car nous n’avons pas eu trop de vent dans cette région pourtant réputé très violent.
On atteint après deux petites heures le camping Italiano, un des rares hébergements gratuits du parc mais où il faut avoir sa tente. On a fait le choix de ne pas se charger pour 5 jours…
C’est de ce camping que part le chemin jusqu’au mirador Británico. C’est l’une des parties les plus belles du circuit. On va traverser la vallée del Francés. On se dit vallée = plat. On part avec nos gros sacs pour effectuer les 5 km annoncés en 3 heures, ce qui aurait du nous mettre la puce à l’oreille.
Au bout de quelques mètres, un garde nous suggère se laisser nos sacs au camp car ça grimpe beaucoup. Un peu par flemme de trier nos sacs pour emporter à boire et à manger, on se dit que quand même ça va aller.
On atteint le premier mirador sur le glacier Francés en suant bien. Effectivement, ça grimpe pas mal et avec la chaleur, on sent vraiment qu’on fait un gros effort. Le sentier est essentiellement composé de grosses pierres. Pas mal de gens nous regardent avec compassion car nous sommes les seuls boulets avec nos sacs. On nous demande à plusieurs reprises pourquoi on s’inflige cette peine… Bonne question ! La vue du glacier est une bien belle récompense. On assiste à plusieurs avalanches dont le bruit est très impressionnant. Beaucoup de gens s’arrêtent à ce point là sans pousser plus loin.
On se met en route pour la deuxième partie encore plus dure. On parcourt une forêt au bord d’une rivière pendant un très long moment. On arrive à un endroit dégagé où l’on a une belle vue sur la chaîne du Cerro Paine Grande à gauche et à droite le Cerro Cuernos.
Malheureusement, on n’a pas encore atteint le mirador Británico et on doit redoubler de courage pour se hisser jusqu’en haut. Voir toutes ces personnes avec une bouteille d’eau à la main et avancer deux fois plus vite que nous n’a pas été facile mais on l’a fait ! 5 kg d’eau en moins, on savoure la vue un bon moment.
Après avoir à nouveau justifié difficilement la présence de nos sacs à plusieurs personnes en total admiration de notre stupidité, on aborde la descente. On est requinqué et on met deux fois moins de temps à descendre malgré le terrain assez technique car ce sont essentiellement des pierriers.
On fait une pause bien méritée au camp Italiano. Il nous reste encore une petite heure maximum pour atteindre notre camping. Initialement, on avait prévu de dormir plus loin dans un refuge à plus de 2 heures. Autant vous dire qu’on est ravi de s’arrêter avant ! On s’est replié sur le camping Francés car le refuge nous obligeait à prendre la pension complète très onéreuse. On apprécie moyen de ne pas avoir le choix. On a donc loué une tente.
On arrive au camping et on se demande si on va devoir la monter. Une plateforme en bois nous attend avec une tente installée et deux petits matelas aussi épais que du papier toilette leader price. Quelle belle nuit en perspective !
La douche est un vrai bonheur. On descend au mini market pour s’offrir une bouteille de Coca à 7 euros. Nos voisins nous font saliver avec leurs pâtes qui sentent divinement bons ! C’est un supplice et nous devons nous contenter de notre pain rassi, de fromage qui a séché mais heureusement avec notre Coca c’est plus festif :-P.
On dort à même le bois mais avec la fatigue, la nuit va être quand même réparatrice !
Vous pouvez voir la trace GPS de notre circuit ici.
Vous pouvez consulter notre album photo ici. Nous rajouterons des photos a posteriori : n’hésitez pas à revenir régulièrement.