Torres del Paine – Jour 5
Le réveil sonne quelques secondes à 5 heures pour ne pas réveiller toute la chambre même si c’est compliqué. La nuit a été courte car le lieu est assez bruyant. On petit déjeune et un autre couple s’est aussi motivé pour le lever du soleil.
On décolle à 5 h 30 et le temps ne nous motive pas : rafales de vent et gros nuages…
On marche une bonne heure jusqu’au refuge El Chileno. Cette première partie de 5 km est assez vallonnée et on est bien content d’être léger. Sur la route, on ne croise personne à part le couple de ce matin.
La deuxième partie se passe dans la forêt qui longe une rivière. C’est joli et ça grimpe assez peu jusqu’au campamento Las Torres. On croise un peu plus de monde au fur et à mesure.
C’est maintenant sur 1 km où quasiment tout le dénivelé se fait pour monter jusqu’au mirador base de las Torres. Le chemin est exclusivement de la grosse caillasse.
Les marches à monter sont impressionnantes et fatigantes mais la montée reste de courte durée. On arrive enfin à la lagune, le spectacle doit être exceptionnel sous le soleil. En haut, le vent souffle et est glacial. On est seulement six personnes à contempler les tours. Le soleil essaie de percer mais sans succès… On a quelques éclaircies de courte durée.
Après une bonne heure là haut, on redescend. Une fine pluie nous accompagne et la foule commence à arriver. On est heureux de s’être levé tôt pour profiter d’un temps plus clément même si les fameuses tours ne sont pas complètement dégagées. La redescente jusqu’au refuge nous semble interminable. On est vraiment lassé de ces aller retours.
On arrive au refuge à 13 h 30 en ayant l’espoir que la machine à cartes fonctionne pour avoir du cash. On fait chou blanc. On tente le centre des visiteurs qui ne veut pas nous dépanner. On a tellement pas envie de prolonger ces 5 jours par 7 km de route pour arriver au point où passe le bus pour Puerto Natales. Le bus doit arriver à 19 h 45. Après discussion à l’accueil du refuge, ils nous disent d’aller pleurer à l’hôtel plus haut pour payer en carte le bus et que ça marchera. On se traine jusqu’à l’hôtel qui est à un petit kilomètre du refuge. Le luxe de celui ci nous énerve mais on veut absolument prendre cette navette et aussi tuer le temps jusqu’à 19 h 30…
On nous accueille en grandes pompes alors que nous ne sentons pas la rose. Ils acceptent sans trop insister qu’on paye en carte. Un soulagement immense nous envahit. Pour fêter ça, on craque et on s’installe au bar pour souffler et boire un coup. Le café à 5 euros pièce ne nous étonne même plus.
On fait le bilan autour de nos verres sur ces 5 jours. Malgré des paysages incroyables, on est vraiment déçu par l’ambiance. Un sentiment de culpabilité aussi nous envahit : seules les personnes vraiment aisées peuvent profiter de cette nature. C’est un parc national et l’entrée payante va dans la poche de l’état mais une immense partie du parc appartient à une famille qui détient le monopole des refuges et pratique des prix démesurés. Ça nous met en colère de ne pas voir de locaux et constater que les gens sont là pour siroter des cocktails et profiter d’un spa au lieu de se reconnecter à la nature en toute simplicité. On ne recommande pas les refuges, il faut prendre sa tente voire prendre un guide pour sortir des sentiers battus beaucoup trop fréquentés. On n’a quasiment pas discuté avec d’autres personnes au milieu de cette foule et encore moins en Espagnol.
Notre bus arrive et nous discutons avec le chauffeur employé par la famille. Il est très conscient de la situation et nous dit : au Chili, on n’exploite pas le tourisme mais le touriste (étranger). Il nous confirme que la majorité des Chiliens ne peuvent pas venir car c’est beaucoup trop cher. Il leurs faudrait débourser un mois de salaire pour s’offrir une nuit dans un des refuges les plus luxueux. Il nous parle aussi de cette météo apparemment exceptionnelle et liée au réchauffement climatique. On a loupé Leonardo Dicaprio à une semaine près venu faire un reportage pour National Geographic sur une lagune dont le niveau d’eau a diminué de façon considérable (la laguna Amarga). La surpopulation générée ici par le tourisme entraîne aussi une pollution non négligeable.
Notre bus pour Puerto Natales arrive et le trajet finit de nous achever. On arrive à 22 h chez Rodrigo en espérant qu’il ne va pas être trop bavard car nous devons retirer de l’argent et manger. Il a zappé notre réservation et pensait qu’on arrivait demain… Il a un bouteille de vin ouverte et à l’air un peu pompette. Il nous prépare une autre chambre. On en profite pour aller manger.
On rentre et on doit encore veiller pour préparer nos sacs pour le lendemain matin où nous repartons pour l’Argentine. La journée aura été bien chargée. On croise les doigts demain pour la frontière…
Vous pouvez voir la trace GPS de notre circuit ici.
Vous pouvez consulter notre album photo ici. Nous rajouterons des photos a posteriori : n’hésitez pas à revenir régulièrement.
C’est beau d’être jeune !!!! Les tours du Paine étaient mes préférées, mais on les a faits par une chaleur atroce, alors que la guide nous avait recommandé de bien nous couvrir… J’ai revu avec un immense plaisir tous ces paysages. Merci
C’est vrai que la vue en haut est impressionnante ! Il paraît que c’est assez rare de pouvoir les voir sans nuages. Tu as fait le W ? Tu avais eu cette même sensation à cette époque concernant le côté parc d’attraction ?
Sinon, on va aujourd’hui manger une glace. Pour info ça a fait du X 5 : 50 pesos dans le plus petit cornet ce qui reste acceptable comparé au mini trekking à 140 euros ! C’est pour ça, je pense, qu’on voit les Argentins manger beaucoup de glace sans doute. Dans toutes les villes, c’est bon marché !
Bonjour, c’est toujours magnifique, au retour, vu les repas que vous prenez , on vous réserve ; grenouilles,poulet à la crème, gratin dauphinois et un gros dessert.Vous allez etre (chti maigre). gros bisous
vraiment magnifique
bises
Des vagabonds mendiant du pain ! Ça fait peine !
Merci de nous associer jusqu’au bout à votre voyage de rêve grâce à votre blog vraiment réussi ! Nous imaginons bien l’effort que ça représente pour vous. On se régale ! C’est magnifique Bises
Et la suite ???? J’aimerais bien savoir si vous avez pu voir le Fitz Roy SANS nuages devant…
J’imagine qu’on aura les images et le récit à votre retour. Bon vol
On va essayer de se motiver ce soir 😉 pour El Chaltén on a fait 3 bonnes randos (Laguna Torre, Fitz Roy et Loma del Pliegue Tumbado) et globalement eu beau temps malgré quelques nuages l’après midi ! Ce soir on termine par un spectacle de tango après une bonne journée sur le delta du tigre.